La montagne présente un double intérêt géologique dans la structure de ses roches et dans leur superficie. Sa structure rocheuse tient aux formations de l’époque secondaire et non pas de la grande oolite jurassique telle qu’on la voit dans les rochers traversés par la voie ferrée entre Plombières et Dijon, mais de ses lits inférieurs seulement. On y rencontre :
– Beaucoup de calcaires fossiles, les uns fendillés ce qui indique qu’aux grandes congélations ces roches ont été soulevées et désagrégées, les autres divisées en couches ou lits feuilletés donnant des « laves » dont on se servait pour couvrir les bâtiments.
– Des poly- pierres ou pierres percées détachées du roc et amoncelées en murgers sont très granuleuses et friables tandis que les autres conservent leur dureté. Toutes rappellent la pierre à crinoïdes et à échinides du grain de Pouillenay et ses reflets miroitants. Les poly-pierres semblent prouver que ce sommet a formé le fond d’un lac où les eaux ont longtemps séjournés. Sous les poly-pierres se trouve la couche oolitique formée d’un nombre incalculable de petits animaux dont on tire de beaux moellons et la pierre de taille. Ses lits sont très puissants. On trouve exceptionnellement une couche improprement dite de marbre. Cette pierre à pâte fine, de teinte rosée renferme des fossiles marins de l’époque secondaire, mais ses bancs sont inégaux, brisés, délités et il est difficile d’en trouver d’assez grands pour construire des ouvrages d’art. On en a poli quelques carrés que l’on a placés dans l’église devant le marchepied de l’autel. En 1885 le conseil municipal réagit violemment en voyant Monsieur Cuhaut, parisien un peu mythomane, nouveau propriétaire du château, surexploiter ses carrières. La partie inférieure de cette couche oolitique en trempant dans les marnes bleues sur lesquelles elle repose, en a pris la couleur. Elle existe surtout aux grands et petits « Raverin. »

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