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Le château
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Le recensement de 1543 indique que
Ménetreux ne disposait ni de nobles, ni de religieux, ni de château,
pas même de ruines indiquant l’ancienne demeure des seigneurs,
et l’on n’avait pas donné ce nom à d’humbles
bâtiments de ferme situés à l’ouest en contrebas
de l’église. Vint le moment où ce signe de féodalité
va s’élever presque au centre du village. Le plus ancien
document relatif à ce château date de 1578. Claude de la
Trémouille l’appelle modestement : châtelot, maison-fort,
dans un acte de famille. En une reprise de fief de 1610, on lit ce qui
suit :
-« La maison seigneuriale de
Ménétreux consiste en un château et maison-fort dont
le donjon est fossoyé avec pont-levis et quatre tours aux quatre
coins, une basse-cour fermée de murailles et flanquée de
tours. »
Une reconnaissance des droits de la seigneurie de 1615 dit également
:
-« Un châtel à maison
à pont-levis, consistant en un corps de logis, cours et basse-cour,
en laquelle il y a grange, établerie, vinée et une tour
carrée du côté d’en bas : un jardin enclos et
fermé de murailles, un verger au-dessus »
Tous les travaux de terrassement et
les constructions accessoires de Claude de la Trémouille subsistent
encore dans leur intégralité. Il n’en est pas de même
du château-fort certainement démoli pour faire place à
une habitation plus bourgeoise.
Situé à mi hauteur sur
le coteau dominant au nord la plaine des Laumes, à la limite nord
du village, le château semble avoir été rebâti
à plusieurs reprises. Il occupe l’extrémité
nord d’une plate-forme carrée bien visible dans le parcellaire,
limitée au nord et à l’ouest par des murs de terrassement.
La limite sud qui était marquée par un fossé sec,
n’est plus visible, sinon par les deux tours qui en flanquent les
angles. Les deux tours du fossé sont complètement rasées,
la troisième dite « Rouge » n’a gardé
que son étage inférieur, où est la communication
avec les caves anciennes, quant à la quatrième, appelée
« Tour Grise, » elle est restée intacte.
Au
sud de la plate forme une parcelle carrée aujourd’hui le
parc, conserve le souvenir de la basse-cour du château. Son angle
sud-ouest est marqué par une tour carrée isolée,
fortement remaniée et transformée en pigeonnier fortifié
avec canonnière ronde à ébrasement interne au rez-de-chaussée
et au 1er étage.
Elle comporte
également deux fenêtres à congé et des traces
d’arrachement des courtines...
Source:
Mme Nicole Simon "Morceaux d'histoire de la très ancienne
paroisse de Monestériolum"
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