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Les fouilles du Mont REA et Archéologie
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La fouille au 19ème siècle,
du camp romain installé sur la pente méridionale du Mont
Réa, mis à jour une grande quantité d’ossements
humains, trouvés pêle-mêle avec des carcasses de chevaux.
Cette découverte prouve qu’il y a eu là une lutte
acharnée. On retira de cet endroit environ 450 monnaies romaines
ou gauloises, 160 lances, 227 javelots, 1 pilum, 11 épées,
3 casques, 2 cuirasses, 2 boucliers, des poignards, des éperons,
des anneaux, des fibules etc…….
Une tradition orale rapporte que les
gaulois en se retirant après le siège d’Alésia,
inhumèrent une partie de leurs morts dans un lieu connu aujourd’hui
sous le nom de cimetière des « Huguenots ». Cet endroit
se trouve à proximité de la fontaine « du Seuil ».
Là, un habitant du village, Jacques Perreau, construisit au début
du 19ème siècle, des bâtiments. Les fouilles nécessaires
pour ces constructions mirent à découvert une telle quantité
d’ossements humains, qu’effrayé, il fit dire plusieurs
messes « pour cette armée de morts dont il troublait le repos
et qui semblait lui demander expiation »
Les souvenirs affluent dans ce sol
historique. Il faut citer l’ossuaire qui au chef même du village
actuel de Ménétreux, garde les cendres de ces défenseurs
malheureux de la liberté gauloise. Ne doit-on pas aussi rapporter
à cette même époque une partie des nombreuses ruines
qui gisent sur la crête de la montagne au nord-ouest du village
?
A voir ces nombreux meurgers, tantôt
capricieusement, tantôt symétriquement rangés, on
se surprend à rechercher la cause qui a produit de tels amas de
pierres. C’est pour essayer d’en déterminer le véritable
caractère qu’il nous faut étudier cette physionomie
particulière :
En se dirigeant vers Saigny par la
montagne qui fait face au château de Grignon, on est frappé
de la ressemblance des amas de pierres ou meurgers avec ceux du Mont-Auxois.
Même aspect général, même irrégularités
dans leur position dans leur direction. Seulement au Mont Auxois, les
champs sont plus pierreux, le sol gris-cendré et même foncé
jusqu‘au noir, indique une transformation profonde, résultat
d’un long séjour de l’homme. Sur la colline de Ménétreux
au contraire, l’aspect n’a pas cessé d’être
champêtre, le sol a les tons rougeâtres de son état
primitif et n’a rien de fouillé. Rien n’y annonce le
travail lent et successif de longues générations.
En étudiant les meurgers dans
leurs formes et leurs contours, on dirait que ce sont comme autant de
limites de jardins placées autour d’habitations principales.
Les débits pierreux s’affaiblissent d’intensité
en proportion de leur éloignement du centre. Rien de plus incomplet
et de plus inadmissible que d’en attribuer la formation à
l’action du soc de la charrue, qui, roulant sur un fonds rocailleux,
en aurait détaché des pierres dont le laboureur aurait eu
soin de débarrasser son champ en les entassant ça et là.
En prenant des vues d’ensemble on distingue parfaitement sur cette
colline deux groupes de murgers occupant une position différente
et séparée par un léger pli de terrain appelé
d’un nom significatif de « Champs aux Morts ». Les deux
groupes ont chacun un nom particulier.
Le plus considérable, contigu
à la Bergerie, cette contrée de champs qui n’ont pas
de pierres est Beauregard, ou plutôt l’amas de meurgers au
dessus de Beauregard. Le second plus à l’ouest vers Saigny
est le « Galatéas ». Ce dernier confine au Franc et
aux Bordes. On le voit, tous ces noms déjà indiquent l’habitation
de l’homme. Voyons si les meurgers doivent plus longtemps garder
leur secret.
L’examen
du premier groupe accuse évidemment dans la distribution de ses
meurgers des habitations antiques. En quelque endroit, on peut même
fixer la dimension de longueur, de largeur et de profondeur de ces bâtiments.
L’inspection du sol, en donnant des témoignages identiques,
fortifie les convictions : morceaux de tuiles brisées, de verroterie,
de poterie bleue d’un grain très fin, trace de chaux. Un
champ surtout présente une éminence que la configuration
du sol ne peut seule justifier, a attiré l’attention de
l’abbé Renaut : fraichement labouré, une pluie en
avait lavé la surface et dès lors, l’examen du terrain
était facile : amas de décombre d’une part au milieu
desquels se trouvait du sable, de la chaux, du mortier et sur ses flancs
d’immenses tas de pierres dont quelques unes portent des traces
évidentes de l’action du feu. D’autre part, une maison
dont les fondements n’ont pas du avoir été touchés,
le pavé du rez-de-chaussée non plus. Un faible travail
la mettrait à nu et fournirait sans doute des signes non équivoques
de la date de sa destruction, qui du reste parait relativement récente.
On s’est préoccupé
de retrouver l’emplacement du château de Beauregard et j’avoue
qu’ici tout est conjecturel. Dans un site du plus séduisant
aspect et tout à fait au midi, à la pointe d’un
mamelon, se dressent deux immenses meurgers au bas desquels est une
propriété de forme carrée et ressemblant à
un jardin clos de murs. A un kilomètre du 1er groupe et séparé
par la Combe aux Morts, s’étend le « Galatéas
» également placé sur la crête de la montagne.
Son aspect plus morne parait indiquer un sol plus antique. Le Galatéas
présente les caractéristiques d’un hameau antique
groupé autour d’un bâtiment dont les ruines conservent
encore le nom de Maison Millon-Marey. Cette maison Million Marey est
sans doute ce vaste murger de forme carrée placé au centre
d’un champ formant un long parallélogramme protégé
sur ses bords par une sorte de mur de clôture.
L’ouverture de la route de Vitteaux à Montbard (1840 environ)
à travers la plaine exigea de nombreux matériaux et l’empierrement
fut énorme pour l’achèvement de la voie ferrée
entre Tonnerre et Dijon (1850). De nombreux meurgers furent détruits
pour servir à ces remblais. On retrouva dans ces amas pierreux,
des monnaies du Haut Empire qui furent envoyées à Paris.
(Le Haut Empire débute en 27 av J .C avec le Principat d’Auguste
et le règne des Antonins. Le Haut Empire s’achève
quand commence le Bas Empire)
Pour
être complet télécharger la partie Archéologie
du document "Morceaux d'histoire de la très ancienne paroisse
de Monestériolum" de Mme Nicole Simon.
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